26 juillet 2013

L'aiguille du Kizimen (vol3) : le retour

Après l'effondrement, assez spectaculaire, de son aiguille sommitale le 21 juillet dernier, le sommet du Kizimen est très souvent resté encombré de nuages, et ne s'est que rarement montré. 
Impossible donc de savoir dans les jours qui ont suivi si l'activité d'extrusion de l'aiguille s'était poursuivie.
La réponse est arrivée ce matin en images:

Comparaison des images prises les 22 et 26 juillet 2013. Images : KVERT

Si on veut faire une mesure de la hauteur actuelle de ce nouveau chicot, il sera difficile d'être précis pour deux raisons:
- sur l'image du 22 juillet, il semble que l'on distingue à peine les ruines de "l'aiguille n°1". En raison de la météo nuageuse et d'une atmosphère légèrement trouble, aucun détail ne ressort du relief et il est donc impossible de savoir quelle taille font ces restes.
- sur l'image du 26 juillet, c'est le dégazage qui masque la base de l'aiguille et empêche d'avoir une vue complète. Malgré tout, par la comparaison d'images il semble que l'aiguille soit presque totalement visible sur l'image du 26 juillet.

Les mesures faites à partir de cette image indiquent que sa hauteur est d'environ 40 m, pour 25 à 30 m de large.
Puisqu'on a une estimation de deux données clés, allons plus loin, et estimons son volume.
Partant de l'approximation que la forme de l'aiguille est cylindrique, son volume actuel est au maximum de 28 000 m3.
Toute cette lave est sortie en 4 jours (22 au 26 juillet), ce qui fait un débit maximal (approximatif bien sûr) de 28000/4=7000 m3 par jour.

Ces chiffres, issus d'approximations, sont forcément faux dans l'absolu (un peu trop élevés à priori). Mais ils permettent d'avoir l'ordre de grandeur de la taille de l'aiguille, et du débit de lave qui la construit.

Et puisque cette aiguille est revenue, il y a fort à parier qu'il y aura d'autres effondrements, avec des écoulements pyroclastiques à la clé et des injections d'un peu de cendres dans l’atmosphère. Le KVERT maintient donc le niveau d'alerte aviation à l'orange.

Source : KVERT.

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